Récit de voyage

Monnet Louis – Voyage de Favey et Grognuz

Voyage de Favey et Grognuz - Louis Monnet - Bibliothèque numérique romande - Chromolithographie exposition universelle Monnet Louis – Voyage de Favey et Grognuz ou deux paysans vaudois à l’Exposition universelle de 1878 à Paris : L’exposition universelle de 1878 ! Pourquoi ne pas y faire un saut ? Mais dans le train de Paris, il y a Favey et Grognuz des paysans du Gros-de-Vaud. Ils vont «pedzer» le narrateur dans la Ville Lumière: exotisme vaudois garanti ! Un récit de voyage ? Un émerveillement pour la Ville Lumière ? Surtout, l’Aventure avec un grand A de deux paysans vaudois, jamais sortis de leur coin de pays, qui montent à Paris en 1878. Hilarant et délicieux récit d’un choc de cultures, fait de découvertes bizarres, de rencontres loufoques et de situations rocambolesques. On visite en même temps que Favey et Grognuz le Paris fastueux des Champs-Élysées et des grands boulevards, mais aussi le Paris populaire des Halles … et des bals. Mais on (re)découvre avant tout ce savoureux patois aux mots « bien de chez nous », qui expriment tout le charme du terroir du Pays de Vaud, et la richesse, l’humour d’une langue un peu trop vite oubliée.

Louis Monnet (1831-1901) est né dans une famille d’agriculteurs près de Cossonay en Suisse. Il se destine à l’enseignement mais découvre rapidement qu’il n’est pas fait pour ce métier. Après un court séjour à Paris, comme employé de librairie, il revient à Lausanne où il ouvre une librairie et devient fonctionnaire de l’istration cantonale. En 1862 il crée avec Louis Favrat la revue Le Conteur Vaudois ; consacrée à des histoires et anecdotes locales et populaires, au patois vaudois, aux innovations et développements de l’agriculture et de l’industrie, on y trouve les signatures d’écrivains vaudois connus, des pasteurs et des intellectuels comme Alfred Cérésole. (Source de la biographie : Wikipédia).

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Gautier Théophile – … En Suisse

... En Suisse - Théophile Gautier - Bibliothèque numérique romande - photo Anne Van de Perre paysage des préalpes Gautier Théophile – … En Suisse (extraits des Vacances du Lundi, Loin de Paris et Voyage en Italie) : De Genève au Simplon, en ant par le Léman et Zermatt, de Berne à Neuchâtel et à nouveau de Genève à Chamonix en ant par la Savoie, Théophile Gautier parcourt la Suisse et la Savoie en famille, en tant que feuilletoniste pour le « Moniteur universel ».

Grand voyageur, érudit, il apprécie énormément la Suisse (la Genève calviniste n’a peut-être pas toutes ses faveurs…) et décrit les paysages visités avec une justesse de ton irable. Il fait souvent référence à la photographie, à la peinture, à la mythologie, à la musique, ou à d’autres lieux qu’il a déjà visités dans le monde. Amateur de peinture dans son approche du paysage, de ses couleurs, de ses changements de ton, fin observateur de cette nature qui l’enchante, il écrit à propos des nuages que personne ne remarque à Paris : « ici c’est tout le contraire : on les voit poindre, se former, s’assembler par flocons sur les flancs ou sur les cimes des montagnes ; ils se groupent en bancs, en archipels, marchent en rampant sur les pentes comme de longs phoques blanchâtres qui s’efforcent de s’accrocher à un rivage. » Son style est celui d’un grand écrivain doublé d’un coloriste. « Un petit bateau à vapeur, son panache de fumée rabattu par le vent, pataugeait dans la bande éclairée comme une fourmi tombée sur du mercure. »

Il sillonne le pays à pied, à dos de mulet, en calèche, en bateau à vapeur et en chemin de fer, à la fois iratif et sceptique devant ce qu’on appelle alors le railway : «  une invention irable qui sera dans l’avenir l’honneur éternel de notre siècle. Faire courir une locomotive à travers ce chaos de rochers et d’abîmes est une entreprise de Titans ! La route carrossable elle-même ne les franchit qu’à force de pentes, de montées, de zigzags, et encore, à un endroit, est-elle obligée de forer la roche et de er sous une arcade. Que diront les aigles et les chamois quand ils verront filer un convoi, aigrette de vapeur au front, dans leurs solitudes prétendues inaccessibles ? »

Gautier raconte avec verve et un humour parfois railleur ses différentes rencontres. Il e plus rapidement dans les villes (Genève, Neuchâtel, Berne), mais s’arrête à Vevey où il décrit la Fête des Vignerons (de 1865). La Suisse du 19ème siècle à découvrir avec les yeux d’un auteur classique ouvert au monde, à la nature et très perspicace.

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Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (4ème partie)

Une archéologue en Perse (4ème partie) - Jane Dieulafoy - Bibliothèque numérique romande Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (4ème partie) De Bagdad à Bassora : Les derniers rayons du soleil babylonien.

Marseille, février 1881 : Jane Dieulafoy, habillée en homme, cheveux coupés très courts, a embarqué avec son mari pour un fabuleux voyage exploratoire à travers la Turquie, l’Arménie, la Géorgie, l’Iran et l’Irak actuels pour étudier l’influence artistique de l’Orient sur l’art du Moyen Âge : ils pratiqueront les premières fouilles archéologiques européennes.

La 4ème partie de son journal couvre les 3 derniers mois de voyage et d’aventures, des circuits de Bagdad à Babylone puis à Kerbala, Amara et enfin, Bassora, pour reprendre un bateau vers l’Europe. Encore des milliers de kilomètres parcourus à cheval. Les accès de fièvre sont de plus en plus fréquents et Jane perd parfois son humour face aux fonctionnaires tatillons et corrompus de l’empire ottoman. Mais les replis identitaires et les affirmations d’une supériorité occidentale ressentie dans ce contexte n’empêchent pas Jane de poursuivre ses recherches et de nous décrire avec beaucoup de vie les rouages d’une société bagdadienne et villageoise où percent, malgré sa conclusion désabusée, son intérêt pour cette société moyen-orientale qu’elle a appris à si bien connaître.

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Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (3ème partie)

Une archéologue en Perse 3ème partie - Jane Dieulafoy - Bibliothèque numrique romande - détail de : Puits sur la Place Sainte-Sophie près du Sérail de Constantinople de Martinus Christian Rørbye Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (3ème partie) D’Ispahan à Bagdad, De la discussion naît la lumière : Marseille, février 1881 : Jane Dieulafoy, habillée en homme, cheveux coupés très courts, a embarqué avec son mari pour un fabuleux voyage exploratoire à travers la Turquie, l’Arménie, la Géorgie, l’Iran et l’Irak actuels pour étudier l’influence artistique de l’Orient sur l’art du Moyen Âge : ils pratiqueront les premières fouilles archéologiques européennes.

La 3ème partie de son journal couvre 3 mois de voyage et d’aventures ionnantes, depuis Ispahan jusqu’à Bagdad, en ant par Shiraz, traversant le Golfe persique avant de remonter le Tigre depuis Bassora. Plusieurs milliers de km parcourus à cheval dans les montagnes et le désert, souvent de nuit pour éviter la chaleur, parfois sans guide par des nuits sans lune ! Ils visitent les vestiges du palais de Cyrus et de Darius, ainsi que Persépolis l’antique capitale perse achéménide, fondée au 6ème siècle av. J.-C.

Les accès de fièvre sont fréquents mais les Dieulafoy sont des ionnés et rien ne les arrête ! Jane ne perd jamais son humour et son auto-dérision. Sa connaissance du persan et sa ténacité lui permettent de se sortir de situations parfois scabreuses. Entre deux récits d’étapes, ses explications sur les mots « bouche-trou » de la langue persane valent la description de sa rencontre chez la veuve d’un cheikh et sa panthère apprivoisée. Abandonnant au fil des semaines certaines habitudes européennes, elle « arrive toujours en retard d’une heure aux rendez-vous donnés ; (…) en comparant mes cahiers avec le calendrier du télégraphe, je me suis aperçue que, depuis mon départ de Téhéran, j’ai rajeuni de trois jours. »

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Tristan Flora – Pérégrinations d’une Paria (tome 2)

Pérégrinations d'une paria 2 - Flora Tristan - Bibliothèque numérique romande - tableau abonyme una vista de la Toma Final de Arequipa del 7 de marzo de 1858 Tristan Flora – Pérégrinations d’une Paria (tome 2) : Dans ce deuxième tome, Flora Tristan fait la connaissance de sa famille – et de son oncle qui refuse de la reconnaître comme la fille légitime de son père. Durant les sept mois de son séjour à Arequipa, elle nous dépeint les rouages de la société arequipénienne et s’indigne de la dépendance dans laquelle y vivent les femmes. Survient une révolution qui se déroule dans la pure tradition de l’Amérique latine du 19e siècle. Flora nous en explique, en fine politique, les péripéties et les acteurs, conseille ses cousins et fait même un séjour dans un couvent où sont réfugiées les femmes de sa famille. Bénéficiaire, finalement, d’une pension de son oncle pour autant qu’elle retourne en Europe, elle e deux mois à Lima où elle visite une plantation, l’occasion d’un discours nuancé mais sans concessions sur l’esclavage. Puis s’embarque sur un voilier à destination de Liverpool. Voyageuse courageuse et lucide, Flora Tristan, qui tout au cours de ce voyage d’un an et demi, porte toujours la chaîne d’un mariage indissoluble à un époux violent, se sent encore, avec ses sœurs, la paria d’une société qui la rejette et qu’elle rejette.

Les Bourlapapey dédient cette publication à Anne Cuneo décédée le 11 février 2015, journaliste, écrivaine… elle aussi une femme engagée !

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Tristan Flora – Pérégrinations d’une paria (tome 1)

Pérégrinations d'une paria tome 1 - Flora Tristan - Bibliothèque numérique romande - Portal de Flores, anonyme, Arequipa, 1880. Tristan Flora – Pérégrinations d’une paria (tome 1) : Persécutée par son mari qui cherche à la priver de ses enfants, Flora Tristan part à bord du Mexicain pour aller rencontrer la famille de son père au Pérou. Incroyable voyage à l’époque, (1ère moitié du XIXème siècle) pour une jeune femme qui voyage seule dans un monde où la femme n’a pas plus de droits que l’enfant et risque à tout moment violences et humiliations. Un récit de voyage qui décrit non seulement la vie dans un bateau et une traversée exténuante, le age du cap Horn, une étape au Chili avant d’accoster au Pérou, et de franchir à dos de mule l’espace désertique et montagneux qui la sépare d’Arequipa, la ville de sa famille. Elle nous dépeint ses compagnons de voyage et ses rencontres, ses relations d’amitié, les ports et villes où ils font escale et critique la position de la femme dans la société. Une vision du monde parfois un peu française, non exempte de préjugés mais toujours lucide et sans concession.

« Épopée courageuse qui dure au total un an et demi, motivée par l’espoir d’être reconnue comme héritière légale de son père, par sa famille paternelle péruvienne ; ou, peut-être, voyage de la dernière chance d’une jeune femme qui n’a plus rien à perdre, paria d’une société qui la rejette et qu’elle rejette ».

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Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (2ème partie)

Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (2ème partie) - Bibliothèque numérique romande Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse 2ème partie, Ispahan. Il faut tout quitter quand on voyage :  Marseille, février 1881 : Jane Dieulafoy, habillée en homme, cheveux coupés très courts, a embarqué avec son mari, dans un fabuleux voyage exploratoire à travers la Turquie, l’Arménie, la Géorgie, l’Iran et l’Irak actuels pour étudier l’influence artistique de l’Orient sur l’art du Moyen Âge : ils pratiqueront les premières fouilles archéologiques européennes.  Ils sont arrivés, à travers la Turquie, jusqu’à Téhéran.

La 2ème partie de son journal nous emmène de Téhéran à Ispahan. Elle rencontre – et photographie ! – notables et dignitaires des différentes communautés de cette partie d’Asie. Le couple séjourne longuement à Djoulfa, le quartier arménien d’Ispahan, où Jane assiste à un mariage somptueux, et nous raconte l’histoire de ce peuple si souvent persécuté.

Le journal de Jane est toujours aussi détaillé et vivant. Ses descriptions et ses analyses sont pertinentes, bien documentées, pleines d’humanité, de sensibilité et d’humour.

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Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (1ère partie)

Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse (1ère partie) - Bibliothèque numérique romande Dieulafoy Jane – Une Archéologue en Perse, Première partie : Tous les chemins mènent en Perse.

Marseille, février 1881. L’archéologue française Jane Dieulafoy (1851-1916) embarque avec son mari, ingénieur des ponts et chaussées, pour un fabuleux voyage exploratoire à travers la Turquie, l’Arménie, la Géorgie, l’Iran et l’Irak actuels. Leur but : étudier l’influence artistique de l’Orient sur l’art du Moyen Âge. Leur périple durera plus d’une année et les amènera notamment à la cité antique de Suse, où ils pratiqueront les premières fouilles archéologiques européennes.

Elle voyage habillée en homme, cheveux coupés très courts. Elle tient un journal de bord, extrêmement détaillé et vivant. Tout l’intrigue et la fascine. Malgré les nombreux incidents, maladies et inconforts du voyage, elle garde intacts son sens de l’humour et son enthousiasme. Les anecdotes sont piquantes, et leur situation parfois périlleuse. Son matériel photographique intrigue et lui permet de rencontrer de nombreuses personnes dont elle fait le portrait, du simple muletier aux hauts personnages de la cour du Shah. Parlant le persan, elle obtient même la permission de pénétrer dans les « andaruns » (espaces privés réservés aux femmes dans les maisons persanes). Mais elle photographie également les monuments, les ruines, les costumes, les scènes de la vie quotidienne – un riche témoignage historique que les gravures de la présente édition rendent à merveille. La première partie de son Journal nous emmène de Marseille à Téhéran.

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Segalen Victor – Équipée, De Pékin aux marches thibétaines

Segalen Victor – Équipée, De Pékin aux marches thibétaines - Bibliothèque numérique romande Segalen Victor – Équipée, De Pékin aux marches thibétaines : Laissé inachevé par le décès subit de V. Segalen, Équipée n’est pas un récit de voyage classique. Tantôt journal de bord et description d’une expédition géographique et archéologique à travers la Chine en 1914, tantôt introspection et vagabondage intérieur, le texte hésite entre le réel et l’imaginaire, dans un style poétique, voire onirique, souvent distant et ironique. D’abord déroutant, on se laisse vite bercer par le rythme du texte qui se confond avec celui de la marche.

Il ne faut pas compter en kilomètres, ni en milles, ni en lieues, – mais en « li ». C’est une irable grandeur. Souple et diverse, elle croît ou s’accourcit pour les besoins du piéton. Si la route monte et s’escarpe, le « li » se fait petit et discret. Il s’allonge dès qu’il est naturel qu’on allonge le pas. Il y a des li pour la plaine, et des li de montagne. Un li pour l’ascension, et un autre pour la descente. Les retards ou les obstacles naturels, comme les gués ou les ponts de péage, comptent pour un certain nombre de li.

Le Fleuve ne « tend » pas vers la mer, qu’il ignore, mais à tout instant jouit dans sa descente, qu’il peut croire éternelle.

La Montagne ne se campe jamais, unique à perte de vue, dans la plaine. Elle doit lutter d’altitude avec les autres monts qui l’épaulent.

Victor Segalen (1878 – 1919) est un médecin, poète, ethnographe et archéologue français. Après de nombreux voyages en Polynésie et en Chine, il s’installe dans ce pays en 1910 avec sa femme et son fils. Il y soigne la peste en tant que médecin et entreprend des missions archéologiques, comme celle relatée dans Équipée – qui sera d’ailleurs interrompue en 1914 à l’annonce de la guerre en Europe.

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Reber J.-F. – Loin vers l’infini

Reber J.-F. - Loin vers l'infini - Bibliothèque numérique romande

Reber J.-F. – Loin vers l’infini : Journal d’une expédition à pied imaginaire entre les Alpes suisses et Gênes par un groupe d’une vingtaine de jeunes, accompagné d’adultes, ce récit est un concentré des souvenirs de toutes les marches de l’auteur avec des jeunes. Mais la particularité de ce groupe-ci, c’est qu’une partie des participants sont des jeunes gens d’une institution pour adolescents en difficulté, volontaires pour cette aventure.

On découvre beaucoup de beaux paysages, quelques situations rocambolesques, mais – aussi et surtout – le voyage intérieur des participants, adultes et adolescents. Ils vont être confrontés les uns aux autres, devront apprendre à s’entraider, à se parler, à s’interroger sur leurs motivations, à se souvenir qu’ils ont une famille. Ils vont parfois se fâcher, pleurer, fuguer, mais le résultat, à l’arrivée, est qu’ils ont évolué et qu’une grande solidarité est apparue.

L’auteur croit en « la valeur salvatrice de la marche où chacun est responsable de soi-même » et sait transmettre son enthousiasme pour ces belles expériences.

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