Philosophie

Cingria Charles-André – La grande Ourse

Cingria Charles-André – La grande Ourse : «Je veux n’avoir plus qu’une cravate blanche et un melon, et marcher à petites journées sans me préoccuper de rien. Je suis un monsieur. Je veux er aussi inaperçu que possible. Je ne veux surtout pas qu’on dise de moi que j’ai de l’entrain, ni qu’on me compare avec ceux qui ont ou qui n’ont pas de l’entrain (j’emmerde l’entrain). Plutôt ceci: être parfaitement convenable; dire pardon quand on entre dans le tram; être grave; ne jamais rire que dans de très rares occasions; ne jamais articuler que des choses pleines; ne rien dire d’inexact; être moral et très ferme. Se taire? Non, car si cela est systématique, c’est, dans la compagnie de gens sans contrainte, une très grosse impertinence. Au contraire, parler, mais avec mesure et un certain détachement si l’on a affaire à des contradicteurs ou à des dames.»
C’est déjà tout Cingria (1883-1954) que l’on découvre dans ce facétieux autoportrait : son dandysme, sa verve, son style oral, ses phrases laconiques, pleines d’imprévus et de raccourcis, son excentricité, sa volonté de er inaperçu et surtout son désir de « marcher à petites journées sans [s]e préoccuper de rien. »

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Hugo Victor – Religions et religion

Hugo Victor – Religions et religion: Dans cet ouvrage critique qu’est « Religions et Religion », empreint de poésie et de ion, publié en 1856, Victor Hugo nous invite à une profonde réflexion sur la place et le rôle des religions dans nos vies. Il y aborde des thèmes universels tels que la foi, le doute et la quête de sens, et anticipe clairement les grands débats des sociétés d’aujourd’hui.
Il ne se contente pas de décrire les différentes religions ; il les interroge, les compare et les critique. Il dénonce les dérives sectaires, le dogmatisme et les conflits religieux qui ont marqué et continuent de déterminer l’histoire de l’humanité. Ainsi, le poète exprime de nombreux doutes et questionnements sur la nature de Dieu, l’existence du mal et le sens de la vie.

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Lermina Jules – Obsessions – La Magicienne

Lermina Jules – Obsessions – La Magicienne : L’obsession est le thème principal de ces 5 nouvelles qui racontent comment une idée fixe, plus ou moins agère, peut dévaster des vies. Dans la Magicienne, troublant récit d’une femme victime d’un pervers narcissique, qui lui arrache son enfant, la mère revient incognito en magicienne pour sauver sa fille d’une mort certaine ; l’héritage des Zippélius, racontant avec un suspens certain l’histoire de Conrad, simple menuisier qui devient fou après un héritage, sous l’influence de ses aïeux, et obéissant au refrain « tous fous ces Zippélius », et encore l’Histoire d’une nuit, terrible et machiavélique histoire d’un homme infidèle, obsédé par sa culpabilité. Et encore la Vie humaine, une histoire d’amitié qui finit mal, et enfin La Sacoche, qui met en scène un affabulateur voulant à tout prix étonner.

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Bigot Raoul – Nounlegos l’homme qui lit dans le cerveau

Bigot Raoul – Nounlegos l’homme qui lit dans le cerveau: L’affaire Charfland : «En plein Paris, dans une pension de famille, un milliardaire américain, A. H. Terrick, sa femme, ses deux enfants et leur gouvernante avaient été assassinés à l’aide d’un poison violent dont les experts n’avaient pu définir la nature.» Cette affaire occupe tout l’esprit du juge de Landré : il est persuadé de la culpabilité d’un certain Charfland mais personne ne le suit dans son raisonnement. Il finit par faire appel à Nounlegos, un vieux savant fou, qui l’a é et prétend savoir lire dans les pensées des gens. Va-t-il pouvoir aider le juge à confondre l’accusé avec sa drôle de machine hyper sophistiquée, posée sur le cerveau du prévenu et avec ses interprétations cabalistiques des résultats?

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Vinet Alexandre – Moralistes des seizième et dix-septième siècles

Vinet Alexandre - Moralistes des seizième et dix-septième siècles - Bibliothèque numérique romande - Antoine Maurin portrait d'Alexandre Vinet Vinet Alexandre – Moralistes des seizième et dix-septième siècles : «Sous le terme général de moralistes, nous n’entendons pas seulement ceux qui ont traité de la morale d’une manière scientifique. Ceux qui donnent à l’âme humaine une juste idée d’elle-même, lui valent autant que ceux qui l’endoctrinent. La peine que prennent ceux-ci est vaine le plus souvent. En morale, la règle est peu de chose ; le motif est tout. Du moins, la règle n’est utile qu’à ceux qui sont disposés à l’observer, et cette disposition ne peut être que le résultat d’une affection ou d’un intérêt.» …

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Vinet Alexandre – Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Vinet Alexandre - Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. - Bibliothèque numérique romande - Charles-Louis Glardon - Alexandre Vinet portrait posthume Vinet Alexandre – Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.: «Ce troisième volume continue et complète les deux premiers. Leur ensemble comprend toute la pensée de Vinet sur le grand mouvement littéraire français dont il fut le spectateur et le juge. […] d’une manière générale on peut dire que le romantisme tout entier est là, saisi dans son principe et suivi dans ses conséquences, apprécié par un critique qui était à la fois un homme d’un goût très sûr et très fin, un moraliste et un écrivain.» (Préface) (éd. part. LABEX OBVIL) …

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Flaubert Gustave – Smarh

Flaubert Gustave - Smarh - Bibliothèque numérique romande - détail de Le Jardin des délices de Jérôme Bosch Flaubert Gustave – Smarh : Œuvre de jeunesse, Smarh est l’histoire d’une tentation, d’un conflit entre les forces du bien et du mal. Décidé à tenter Smarh, un saint homme qui vit en ermite, et à lui faire perdre sa foi, Satan va lui démontrer l’omniprésence du mal et affirmer sa toute-puissance dans le monde des hommes et de leurs péchés. Il est accompagné de Yuk, le dieu du grotesque. Au final, tout est vanité : le génie, l’amour, l’orgueil, la gloire. Reste la question « est-ce que la poésie est un monde tout aussi mensonger que l’autre ? » … …

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Flaubert Gustave – La Tentation de Saint Antoine

Flaubert Gustave - La Tentation de Saint Antoine - Bibliothèque numérique romande - Pieter Brueghel Le Jeune La Tentation de Saint Antoine Flaubert Gustave – La Tentation de Saint Antoine:

Saint Antoine, anachorète en Thébaïde, vit, de sa hutte, une nuit de visions tentatrices présentées par Hilarion, un ancien disciple. D’innombrables sectateurs et Dieux antiques défilent dans leur diversité et leurs étrangeté, leurs pratiques voluptueuses, cruelles ou mystiques, tous possesseurs de LA vérité. Puis le Diable lui-même présente au saint la science et le cosmos en face de sa croyance. Inspirée par le tableau de Breughel le jeune et le Faust de Goethe, cette œuvre inclassable, poème en prose, script de film ou nouvelle philosophique, œuvre grimaçante à la superbe plastique dont Flaubert écrivit trois versions et qu’il qualifia d’«Œuvre de toute ma vie» vous touchera «telle un boulet de canon» sans vous laisser indifférentE. …

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Staël-Holstein Germaine de – Réflexions sur le suicide

Staël-Holstein Germaine de - Réflexions sur le suicide - Bibliothèque numérique romande - Louis-Ami Arlaud portrait miniature de Germaine de Staël Staël-Holstein Germaine de – Réflexions sur le suicide : C’est pour les malheureux qu’il faut écrire; ceux qui sont en possession des prospérités de ce monde, ne s’instruisent que par leur propre expérience, et les idées générales en toutes choses ne leur paraissent que du temps perdu. Il n’en est pas ainsi de ceux qui souffrent: la réflexion est leur plus sûr asile, et séparés par l’infortune des distractions de la société, ils s’examinent eux-mêmes et cherchent, comme un malade qui se retourne dans un lit de douleur, quelle est la position la moins pénible qu’ils puissent se procurer. …

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Staël-Holstein Germaine de – De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales

Staël-Holstein Germaine de - De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales - BNR - Portrait de Germaine e Staël par Vladimir Borovikovsky Staël-Holstein Germaine de – De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales : L’on m’a reproché d’avoir donné la préférence à la littérature du Nord sur celle du Midi, et l’on a appelé cette opinion une poétique nouvelle. C’est mal connaître mon ouvrage que de supposer que j’aie eu pour but de faire une poétique. J’ai dit, dès la première page, que Voltaire, Marmontel et La Harpe ne laissaient rien à désirer à cet égard; mais je voulais montrer le rapport qui existe entre la littérature et les institutions sociales de chaque siècle et de chaque pays; et ce travail n’avait encore été fait dans aucun livre connu. Je voulais prouver aussi que la raison et la philosophie ont toujours acquis de nouvelles forces à travers les malheurs sans nombre de l’espèce humaine. …

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